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TAFSUT - CHANTS ET DANSES DE KABYLIE
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TAFSUT - CHANTS ET DANSES DE KABYLIE

VIP-Blog de tafsut
tafsut_montreal@yahoo.ca

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  • Créé le : 10/09/2006 06:25
    Modifié : 23/10/2011 04:50

    (0 ans)
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    TIDAK N NA FA ENTREVUE

    11/11/2008 15:57



     
     
     
     
         
     

    Retour sur le succès de "Tidak N na Fa", un théâtre kabyle au Canada

    25/10/2008 15:46

    Retour sur le succès de


    Tidak N na Fa recevra très prochainement le "Prix de la meilleure réalisation amazighe" de la dernière décennie. Présentée pour la 4ème fois à Montréal, la pièce fait toujours salle pleine.
    Pleine d'humour et de sagesse, elle nous transporte durant un laps de temps, vers nos villages où l'on retrouve nos grands-mères et nos mères si loin de nous.

    Kabyle.com Montréal : Azul a Mas Sekhi , Bravo pour le succès remporté par votre pièce de théâtre « Tidak n Nna Fa »...

    Mas Sekhi : Azul. Merci à vous d’informer le public de ce qui se passe sur la scène culturelle au Canada et de faire connaître notre travail. Vous êtes le lien entre le public et l’artiste et sans le public aucune œuvre, aussi exceptionnelle soit elle, n’existerait. Ici au Canada, et de façon générale dans tous les autres pays d’accueil, notre public est forcément restreint. Une bonne information est encore plus indispensable. Merci de contribuer à la diffusion de l’information sur la création artistique.
     
    Votre pièce, présentée pourtant pour la 4ème fois à Montréal, vient de remporter un succès fou à voir le nombre de personnes venues et surtout les DVD qui se sont envolés en l’espace d’un laps de temps, comment prenez-vous ce succès ?
     
    Je le prends comme un encouragement à continuer et à mieux faire. Quand le public répond, cela veut dire qu’on est sur la bonne voie. Ce n’est pas rien quand on sait que l’art, surtout lorsqu’il s’agit de théâtre, passe par des chemins très escarpés et sans les encouragements du public, il n’est pas facile de continuer à penser que le chemin puisse un jour déboucher quelque part.
     
    Vous avez évoqué l’accueil que le public a fait à la pièce « Tidak n Nna Fa », je voudrais mentionner que durant les quatre représentations, les acteurs et le public étaient en communion. Il a été complice sur tous les registres de l’émotion, il a embarqué dans les moindres nuances. Durant la dernière représentation, le public nous a réservé une surprise de taille! Durant le deuxième acte, lorsque Nna Fa évoquait à sa façon l’admirable courage de nos grand-mères, il y a eu spontanément une salve de taghratin (youyous) dans la salle. C’est un moment qui compte dans la vie d’un artiste.
     
    Les différentes représentations m’ont aussi confirmé qu’il ne faut jamais sous- estimer la capacité du public à saisir les nuances. Il n’a pas besoin qu’on lui tienne la main. Ou sinon, c’est que quelque chose ne va pas dans l’œuvre elle-même.
               
    Nul ne peut vous remplacer dans l’interprétation du rôle de la vieille, pouvez-vous nous expliquez, sachant que vous n’avez jamais fait l’école de théâtre, d’où vous vient « ce don naturel» ?
     
    Aucun des acteurs de « Tidak n Nna Fa », n’a jamais fait de formation. En fait, je vais vous faire un aveu : ni Hocine Toulait ni Djouher Sekhi ni moi-même n’avons jamais fait de théâtre de notre vie avant « Tidak n Nna Fa »! Quand j’y pense je me dis que c’était plutôt téméraire. Mais ne dis-t-on pas que la foi soulève des montagnes? Pour ma part je crois que notre cerveau fonctionne comme une éponge et qu’il enregistre bien des choses à notre insu : des expressions, des mimiques, des attitudes et des intonations…
    C’est ce qui s’est passé pour moi. J’étais très proche de ma grand-mère et par ricochet, proche des vieilles personnes en général. Une fois que le lien de confiance est établi, c’est incroyable les trésors que l’on peut découvrir pour peu que l’on enlève ses lunettes de lettré et que l’on épouse leur perspective et leur interprétation de la vie. On interprète les choses et la vie en général selon les outils dont on dispose. C’est ça la différence. Et une interprétation en vaut une autre. Puisque vous évoquez la façon dont a été interprété le personnage de Nna FA, je voudrai ajouter que toute la pièce est un hommage à nos grand-mères et je pensais que l’ultime façon pour moi de rendre hommage à la mienne était de jouer moi-même le rôle de Nna Fa. Je suis heureux que le public ait senti cet élan et qu’il m’ait approuvé en quelque sorte.
     
    Votre performance incroyable dans l’utilisation du verbe kabyle que ce soit en poésie, en proverbes ou carrément dans les jeux de mots a impressionné plus d’un, comment arrivez-vous à manier avec une telle facilité  notre langue?
     
    Je dirais que c’est parce que j’ai toujours senti que les vielles personnes ont à dire beaucoup plus que nous leur prêtons. Si on est conscient de cela (ceci est encore plus vrai dans le cas de notre langue) et pour peu que l’on ait un peu l’amour des mots, cela vient tout seul. Oui je pense que le secret c’est de voir la magie des mots et d’aimer sa langue sans complexe. Avec ses carences et ses miracles, comme toutes les langues en somme. Il y a aussi une question d’attitude : considérer les langues comme complémentaires et non exclusives surtout lorsqu’on est bilingue par la force des choses comme c’est notre cas.    
     
    Avez-vous présenté  "N na Fa" ailleurs qu’au Canada ?
     
    Non pas encore. Nous sommes en contact que ce soit pour l’Algérie, la France ou les États-unis, mais nous demeurons ouverts à toute proposition. Le souhait de toute l’équipe et de faire voir la pièce à un maximum de gens. Nous espérons que Nna Fa ait une longue vie et qu’elle soit adoptée comme grand-mère par beaucoup de monde.
     
    A votre avis, comment se porte le théâtre kabyle?
     
    J’espère que dans l’avenir nous parlerons de théâtres Kabyles. Je veux dire qu’il va se diversifier comme l’a fait la chanson et la poésie. Pour ma part, je ne me sens pas capable de parler du théâtre kabyle, mais mon désir et de pouvoir contribuer aussi modestement que cela puisse être. En ce qui me concerne, je pense que lorsqu’on écrit, du théâtre ou autre chose, on doit suivre son instinct, sans se préoccuper de genre ni de forme. C’est au public de faire le tri.
     
    Quelle est votre prochaine pièce de théâtre?
     
    Elle est prête. Nous allons commencer les répétitions bientôt. Bien que l’humour soit toujours omniprésent, elle va évoquer certains des problèmes qui nous affectent que cela soit au niveau individuel ou au niveau social : le manque de communication, la place de la femme, le conflit des générations, le traditionnel et le moderne, la place de la langue…Mais toujours dans l’humour, ce merveilleux véhicule qui permet parfois des raccourcis de cœur à cœur .
     
    Serait-elle bientôt disponible sur scène ?
     
    C’est une pièce avec 5 personnages, ce qui rend la mise en scène et la préparation un peu plus complexe que pour « Tidak n Nna Fa ». Peut être ce printemps, peut être un peu plus tard. 
     
    D’autres projets en vue ?
     
    Oui, certainement. J’ai un livre, en kabyle, chez un éditeur. C’est un livre qui en partie reprend quelques textes qui ont servi de base à l’émission « Abruy » diffusée sure la télévision berbère, ainsi que beaucoup de textes inédits. Le livre s’appelle d’ailleurs « Abruy…tirect ». J’espère qu’il sera bientôt disponible. J’ai aussi quelques autres projets pour le théâtre.
     
    Votre mot de la fin M. Sekhi ?
    Merci à tous ceux qui ont aidé a promouvoir la pièce « Tidak n Nna Fa » et qui n’ont pas ménagé leurs efforts. Je parle aussi bien des individus que des sites web ou des radios. En ce sens, l’aventure « Tidak n Nna Fa » est un superbe exemple d’entraide. Bien entendu, tout cela ne serait qu’un rêve sans le public.
     
    Tanmirt a  mas Sekhi.
    Entrevue réalisée le 18 octobre 2008 - Par T. Ould-Hamouda
    (Après la présentation de « Tidak n Nna Fa »)
     





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